Hépatite B : l’essentiel à savoir

Maladie d’origine virale, l’hépatite B touche de nombreuses personnes dans le monde. Chez certains patients, elle reste sans symptômes tandis que chez d’autres, elle se transforme en une pathologie beaucoup plus grave comme la cirrhose. Notons qu’il s’agit d’une maladie infectieuse et contagieuse. Quel est son mode de transmission ? Quels sont les symptômes et les traitements ? Comment la prévenir ? Voici tout ce qu’il faut savoir à propos de l’hépatite B.

L’hépatite B, c’est quoi ?

Avant tout, il est important de souligner que l’hépatite B s’ajoute sur la liste des maladies du foie. Elle est considérée comme un trouble sournois, car elle peut évoluer et générer des pathologies beaucoup plus graves.

De quoi s’agit-il ?

En réalité, l’hépatite B est une infection virale, causée par un virus à ADN appartenant à la famille des Hépadnavirus nommé VHB. Cet agent infectieux a pour principale cible le foie. En effet, il peut détruire l’organe ou nuire son fonctionnement. Le virus se multiplie et se développe à l’intérieur des cellules du foie ou hépatocytes. La réponse immunitaire du corps face à cette attaque virale est particulièrement dangereuse.

Ayant pour objectif de détruire les cellules infectées, le système immunitaire finit par détruire tous les hépatocytes. Celles-ci sont alors remplacées par un tissu fibreux, ce qui empêche le foie d’assurer sa fonction correctement. Il faut souligner que le virus VHB peut résister à la chaleur et il est capable de survivre à l’air libre durant 7 jours.

Evolution de l’hépatite B

D’abord, la période d’incubation du virus à l’origine de l’hépatite B se situe entre 30 et 180 jours. Tout dépend de la gravité de l’infection. La maladie se présente sous trois formes distinctes. Il faut citer en premier lieu l’hépatite B aiguë qui se traduit pratiquement par une inflammation du foie. Certaines personnes atteintes de la maladie arrivent à obtenir la guérison facilement tandis que d’autres formes évoluent vers le décès.

La phase aiguë peut également évoluer et les patients infectés développent une hépatite B chronique au bout de 6 mois. Sans un traitement adéquat, le risque d’apparition d’infections hépatiques graves, voire même mortelles est donc à craindre. Chez certaines personnes infectées, le foie se dégrade de plus en plus et cela peut générer une cirrhose ou un cancer.

Une autre forme peu courante de la pathologie, l’hépatite fulminante se traduit par une altération trop rapide du foie. C’est la forme la plus dangereuse de la maladie.

Quelques chiffres clés concernant l’hépatite B

Selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé), le nombre de personnes atteintes de l’hépatite B dans le monde s’élève à plus de 257 millions. L’infection chronique a causé le décès d’environ 887.000 individus. En France, le virus a déjà touché 3,2 millions de personnes et 280.000 d’entre elles ont développé la forme chronique.

Quelles sont les causes ?

Comment contracter l’hépatite B ? L’agent infectieux à l’origine de cette maladie du foie est véhiculé par les liquides sécrétés par l’organisme, dont le sang, le sperme et les sécrétions vaginales.

Vos partenaires sexuels peuvent donc vous transmettre l’hépatite B s’ils sont porteurs du virus. Voilà pourquoi, elle s’ajoute sur la liste des maladies sexuellement transmissibles. Les femmes enceintes infectées par le VHB risquent également de contaminer leurs bébés. Voilà pourquoi, il existe des nourrissons atteints de différentes formes d’hépatites virales mentionnées précédemment.

Le virus de l’hépatite B peur également se transmettre par voie sanguine. Autrement dit, vous pouvez contracter la maladie lors d’une transfusion sanguine via des outils non stérilisés ou du sang contaminé. Le risque de transmission existe aussi pour les professionnels de la santé qui prennent en charge des sujets infectés.

Quels sont les symptômes de l’hépatite B ?

Pendant la période d’incubation, il est possible que les personnes atteintes ne ressentent aucun symptôme. En effet, selon le Ministère de la Santé Publique français, seuls 40 % des individus contaminés présentent des signes.

On cite, entres autres :

1. une grande fatigue,
2. une urine plus sombre,
3. des nausées,
4. des vomissements,
5. des démangeaisons,
6. un jaunissement des yeux et de la peau,
7. des diarrhées, etc.

Chez certains patients, une perte d’appétit est constatée tandis que chez d’autres, la maladie se manifeste par des troubles du sommeil. La fièvre, les douleurs au niveau du côté droit de l’abdomen, la perte de poids et l’irritabilité sont aussi des symptômes de l’hépatite B. Chez les personnes atteintes de la forme fulminante, le risque d’insuffisante hépatique est élevé. Une greffe du foie est indispensable.

Le diagnostic et le traitement à adopter

Comme il a été indiqué auparavant, un porteur du virus VHB peut être asymptomatique. Comment savoir alors si vous êtes atteint de ce trouble hépatique ? En cas d’absence de symptôme, l’établissement d’un diagnostic précis via une analyse sanguine est la seule solution possible. Elle doit permettre de mesurer l’atteinte du foie ou de détecter la présence d’antigènes viraux et d’anticorps contre le virus.

Grâce au dépistage de l’hépatite, il est possible d’identifier la forme de la maladie et sa gravité. Cela permet également au professionnel de la santé de mettre en place un plan de soin adéquat.

Quel est le traitement contre l’hépatite B ? Pendant la phase aiguë, le patient n’a pas droit à un traitement spécifique. En revanche, les médecins leur recommandent un repos absolu, l’arrêt des boissons alcoolisées, l’adoption d’une alimentation équilibrée et l’arrêt de certains médicaments, notamment les contraceptifs oraux.

Notons qu’il est tout à fait possible de guérir de l’hépatite B aiguë. En revanche, chez les personnes atteintes de la forme chronique, le suivi d’un traitement spécifique est nécessaire. En général, les médecins prescrivent un traitement qui permet de bloquer la multiplication du virus, leur action et le développement de la maladie. Pour les victimes de l’hépatite B fulminante, une greffe du foie est le seul traitement possible.

Les méthodes de prévention de l’hépatite B

Comment éviter l’hépatite B ? Puisqu’il s’agit d’une maladie sexuellement transmissible, le meilleur moyen de prévention est d’éviter les rapports sexuels non protégés. Il faut aussi exiger l’utilisation d’outils stérilisés ou jetables lorsque vous avez besoin d’une transfusion sanguine. Il en est de même lors du soin d’une plaie ouverte.

Se faire vacciner est également un moyen de lutter contre ce trouble hépatique en permettant de déclencher une réponse immunitaire rapide en cas d’infection. Du coup, on peut freiner le développement du virus et de la maladie. Sachez que le vaccin contre l’hépatite B existe depuis quelques années et il est recommandé par les professionnels de santé.