Toutes les informations sur l’hépatite C

Comptant parmi les maladies infectieuses qui font de nombreux décès dans le monde, l’hépatite C reste encore méconnue par beaucoup de gens. Pourtant, le manque d’information peut accroître le risque de contamination. Voici donc tout ce qu’il faut savoir sur ce trouble hépatique.

L’hépatite C, c’est quoi ?

Tout comme l’hépatite A et l’hépatite B, l’hépatite C figure sur la liste des hépatites virales. C’est une maladie du foie dangereuse et elle peut toucher petits et grands.

De quoi s’agit-il ?

L’hépatite C est une maladie infectieuse et elle est causée par un virus à ARN appartenant à la famille des Flavivirus. Baptisé VHC, cet agent infectieux a été identifié pour la première fois en 1989. Il peut prendre différentes formes et jusqu’à présent, 7 génotypes ont été découverts. Notons que connaître la souche à l’origine de la maladie est un moyen de trouver le traitement qui convient le mieux au patient.

En dehors du corps humain, le virus VHC peut survivre pendant 5 à 7 jours. Lorsqu’il pénètre dans le corps, il va se réfugier immédiatement dans le foie ou plutôt dans les cellules du foie. L’agent pathogène peut y créer des dégâts importants. Sachez que l’hépatite C se traduit généralement par une inflammation du foie.

Evolution de l’hépatite C

Au bout de 4 à 12 semaines après la contamination, les sujets infectés développent une hépatite C aiguë. Chez 90 % des patients, la maladie est asymptomatique. En outre, il est possible d’obtenir la guérison sans suivre aucun traitement. Toutefois, lorsque l’organisme n’arrive pas à se débarrasser du virus, le trouble évolue et devient une hépatite C chronique. C’est le cas de figure le plus fréquent.

Au fil du temps, le virus va provoquer la destruction des cellules du foie et l’apparition d’un tissu cicatriciel nommé fibrose qui nuit au fonctionnement de l’organe. D’autres pathologies beaucoup plus délicates peuvent apparaître au bout de quelques années comme l’insuffisance hépatique, la cirrhose ou le cancer du foie.

Quelques chiffres clés

Selon les statistiques, on recense environ 170 millions de personnes infectées par le virus VHC dans le monde. En France, on recense plus de 360.000 individus contaminés. D’après l’Inserm, l’hépatite C est responsable de 2700 décès dans le pays. Cette infection virale constitue donc un véritable danger.

Quelles sont les causes de l’hépatite C ?

1 – Voie sanguine

En général, l’agent infectieux à l’origine de cette infection se transmet généralement par voie sanguine. Les femmes enceintes peuvent donc contaminer les nourrissons si elles sont porteuses du virus VHC.

2 – Matériel contaminé

La maladie se transmet aussi en cas de partage de matériel d’injection contaminé. Voilà pourquoi, bon nombre des personnes atteintes sont des utilisateurs de drogue par voie intraveineuse.

3 – Transfusion de sang

En cas de transfusion de sang, le risque de contamination existe aussi si le donneur est porteur du virus. Raison pour laquelle, le dépistage de l’hépatite compte parmi les mesures prises afin de protéger le receveur.

4 – Voie sexuelle

Le virus VHC peut aussi se transmettre par voie sexuelle même si le risque reste faible. Il s’inscrit donc sur la liste des maladies sexuellement transmissibles. Notons que le virus n’est pas présent dans les liquides corporels comme le sperme ou les sécrétions vaginales.

En revanche, en cas de rapport sexuel non protégé qui provoque des saignements, le risque de transmission de la maladie est élevé. C’est le cas d’un viol ou d’une défloration. Les femmes infectées qui ont un rapport sexuel non protégé pendant les règles vont aussi contaminer leurs partenaires sexuels.

Quels sont les symptômes de l’hépatite C ?

Les personnes atteintes de l’hépatite C ne présentent aucun symptôme dans la majorité des cas. Mais chez certains patients infectés, la maladie peut se manifester par :

• une fatigue
• des nausées,
• des vomissements
• syndrome pseudo-grippal comme la fièvre et les courbatures.
• L’ictère est également un signe avant-coureur de l’hépatite C.
• etc.

Il faut préciser que ces symptômes peuvent perdurer durant des semaines.

Pour être sûr de savoir si vous êtes atteints ou non de l’hépatite C, il vaut mieux consulter un professionnel de la santé surtout en cas de symptôme. Par ailleurs, comme il a été mentionné précédemment, le diagnostic du médecin permet d’identifier le génotype et le traitement le plus efficace.

En général, le professionnel de la santé va palper le foie afin de savoir s’il est malade. Mais il prescrit aussi des examens plus poussés comme une sérologie qui consiste à rechercher la présence d’anticorps liés aux maladies du foie. Lorsqu’ils sont absents, cela indique que le patient est contaminé. Si le bilan est positif, il procède à un autre examen qui lui permet de détecter le stade de la maladie.

Quel traitement effectuer ?

Le traitement contre l’hépatite C a beaucoup évolué depuis quelques années. Du coup, la chance de guérison peut aller jusqu’à 95 % ou même 100%. Tout dépend de la gravité de la maladie au moment de la prise en charge.

Notons que l’hépatite C aiguë ne nécessite pas un traitement important. Le patient doit juste se reposer, bannir les boissons alcoolisées, arrêter la prise de certains médicaments comme les contraceptifs oraux et manger équilibré.

En revanche, dans le cas d’une hépatite C chronique, la prise d’antiviraux est indispensable. Le médecin usera de son diagnostic pour trouver les médicaments qui conviennent à son patient. Lorsque le traitement est suivi correctement, il est possible de guérir complètement et de se débarrasser définitivement du virus VHC.

Quels sont les moyens de prévention ?

Actuellement, il n’y a pas de vaccin contre l’hépatite C. La seule solution possible est de ne pas s’exposer au virus VHC. Ainsi, il faut éviter d’utiliser des objets tranchants ou piquants non stérilisés. La prise de drogues injectables est également déconseillée.

En outre, il faut faire attention aux expositions sanguines en cas de rapport sexuel non protégé. Le port de préservatif est toujours conseillé.

Pour les personnes déjà atteintes de la maladie, une consultation hépatologie peut être nécessaire afin de bien s’informer sur le traitement à adopter et les précautions à prendre pour ne pas contaminer les autres. Les personnes infectés par le virus VHC doivent également se faire vacciner contre les hépatites A et B.